Apprendre en s'amusant est important
- simon richefort
- 8 juil. 2024
- 2 min de lecture
Dernière mise à jour : 18 juil. 2024

Apprendre est un processus complexe influencé par divers facteurs, parmi lesquels les émotions jouent un rôle crucial.
Pour écrire ici, je vais faire référence au livre « Le pouvoir extraordinaire du cerveau » du neuroscientifique Jean-Didier Vincent.
Pour moi, s’amuser, c’est prendre du plaisir. On reviendra plus tard sur la notion de plaisir.
Le plaisir, ce n'est pas le plaisir d’apprendre mais le fait d’éprouver du plaisir lors d’un apprentissage.
Notre cerveau fonctionne énormément par association lors d’un apprentissage. Par exemple, il va associer telle tâche effectuée avec l’émotion ressentie lors de cette tâche (je vous invite à regarder le film « Vice Versa » qui illustre très bien ce dont je parle ici).
Ainsi, on se souviendra de l’émotion éprouvée lors de la tâche.
C’est par exemple ce qui arrive avec les phobies : on a peur rien qu’en pensant à l’araignée car notre cerveau a associé la peur (émotion) à l’araignée (l’objet).
Mais ce qui est vrai avec les phobies l’est beaucoup moins avec un cours d’anglais. Oui, l’anglais a été quelque chose de totalement indigeste pour moi lors de ma scolarité.
Et pourtant, je pense aujourd'hui plutôt bien parler anglais.
Il y a eu un moment dans ma vie où, grâce à un jeu vidéo, j’ai dû parler avec des anglophones. Ces échanges, se faisant d'abord autour du jeu vidéo puis autour d'autres sujets de la vie en général, m’ont vraiment passionné. Plus je parlais avec eux, plus j'enrichissais mon vocabulaire pour me faire comprendre. Et plus nos échanges devenaient complexes, plus cela m'a fait progresser.
Tout cela pour dire que je ressentais beaucoup de plaisir lors de cet apprentissage de l'anglais (contrairement à mes cours du collège et du lycée).
Et lorsque l'on ressent du plaisir, de la joie, de la curiosité ou toute autre émotion positive, notre cerveau libère des neurotransmetteurs tels que la dopamine. Cette substance chimique va renforcer les circuits neuronaux associés à la récompense (un peu comme le pigeon lorsqu'il appuie sur un bouton et récupère de la nourriture).
Ce circuit de la récompense améliore notre attention et facilite la consolidation de la mémoire.
En plus de rendre l'apprentissage agréable, être heureux le rend plus efficace.
D'un autre côté, il semblerait que l'anxiété ou le stress chronique puissent altérer la capacité du cerveau à former de nouveaux souvenirs.
J'aimerais conclure ici en parlant des bébés qui, selon moi, sont les apprenants ultimes en raison de l'intensité émotionnelle de leurs expériences. Imaginez un peu le monde à travers les yeux, le nez, les mains, la langue et les oreilles d’un bébé. Chaque sensation perçue au niveau du cerveau a une intensité incroyable car c'est certainement la première fois qu'il rencontre cette sensation. Cette sensation va produire chez lui une émotion d'autant plus forte, émotion qui va faciliter la création de connexions neuronales forte et donc créer des souvenir.

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